Débardage

Le débardage est une technique de sylviculture qui consiste à transporter des arbres abattus de leur lieu de coupe vers une route ou un lieu de dépôt provisoire.



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Définitions :

  • transfert des bois courts par portage entre la zone où ils ont été abattus et un lieu accessible aux camions (source : mediaforest)

Le débardage est une technique de sylviculture qui consiste à transporter des arbres abattus de leur lieu de coupe vers une route ou un lieu de dépôt provisoire.

Débardage avec un tracteur
Débardage avec un flume
Débardage (vers 1900)
Débardage avec un cheval de race Shire

Différents dispositifs

Plusieurs dispositifs de débardage sont utilisés :

Le débardage par traînage et/ou voie d'eau a longtemps été la méthode la plus courante. Dans les forêts de sylviculture il a fréquemment au XXe siècle été remplacé par un débardage mécanisé, auquel il est actuellement reproché des dégâts importants sur les sols (tassement défavorisant la pousse des racines et la bonne circulation de l'eau et des nutriments) et l'environnement (bruit, pollution due aux moteurs, huiles, etc, obligation d'un réseau dense de routes et pistes, etc.

Le débardage par animaux (cheval, buffle, éléphant) connaît un renouveau grâce à la volonté d'utiliser une méthode plus «écologique», plus respectueuse des sols forestiers et moins gourmande en carburants. Le téléphérage sert à limiter les impacts sur le sol, mais pour un coût un peu augmenté, sauf en milieu complexe (massifs montagneux peu accessibles aux engins).

Débardage par cheval

Il permet[1] de diminuer le tassement du sol, n'impose pas de créer de nouveaux layons ou nouvelles pistes ou accès. Se contentant de passages de moins d'un mètre de large, le cheval respecte les sols fragiles et travaille sans bruit de moteur ni pollution. Le cheval, avec des performances variables selon l'attelage, la taille et forme des arbres à tirer et le terrain, peut traîner un cube maximal moyen (en traîne directe) de 1 m³, 1, 5 pour deux chevaux), avec un maximum d'efficacité à 0, 5 m³ pour un cheval seul et 0, 7 m³ pour trois chevaux. La performance monte à 2, 5 m³ si on utilise un triqueballe ou avant-train. Soit un volume moyen quotidiennement débardable traîné sur 100 m de 18 m³ jour (pour un distance-cube moyen (DCM) de 0, 25 m³), de 25 m³/jour pour une DCM de 0, 5 m³, et de 18 m³/jour pour une DCM de 1 m³. Pour une distance de 200 m, ces chiffres passent respectivement à 12, 18 et 12. Sur un terrain plus facile, le fardier (ou trinqueballe ; engin hippomobile à 2 roues freinées, un timon et un treuil) permet avec 2 ou 3 chevaux de soulever et tirer des grumes pesant jusqu'à 5000 kg (3 à 4 m3) [2].

Le cheval est moins rapide en moyenne, mais plus efficace pour le débusquage sur les sols complexes et moins coûteux (24 euros par heure de prestation contre 32 euros pour le tracteur agricole (en tenant compte du coût d'achat, et d'utilisation, des coûts salariaux et d'entretien et déplacement (semblables ou proches). Le tracteur reste plus rentable pour le débardage hors du boisement lui-même (sur pistes). Le cheval est plus coûteux par m³ exporté mais il exploite plus aisément les fortes pentes (dans le sens de la descente) et ce surcoût est quelquefois entièrement compensé par l'absence de besoin d'infrastructures et par le bénéfice (bois vendu bien plus cher) d'écolabels tels que le FSC plus aisément acquis avec ce type de débardage.

Dans les Ardennes belges (Province belge de Luxembourg), à peu près 90 % des trois premières éclaircies des boisements de résineux sont actuellement exploitées à l'aide du cheval qui sortent aisément et de manière rentable ces bois légers[3]

Avec des engins motorisés équipés de grues à moteur auxiliaire, en charrette ou traîneau, la production journalière fluctue du simple au double (15 à 30 stères/jour) selon la difficulté du chantier. Le tracteur impose d'autre part un cloisonnement qui est cause d'une grande perte de surface exploitable et de dégradation des sols, mais aussi d'une artificialisation marquée des forêts.

A la différence du tracteur, pour le débardage ou débusquage, le cheval est aussi à l'aise en futaie régulière qu'en futaie jardinée ou en zone protégée (par exemple pour le tétra) où le cheval est spécifiquement apprécié. Il est aussi apprécié dans les cas où le propriétaire demande un label ou une certification de gestion «écologique» de sa forêt (FSC par exemple). Il est aussi efficace pour aider les travaux de cantonniers de rivière à l'enlèvement d'embâcles et de macrodéchets ainsi qu'à restaurer la ripisylve.

Voir aussi

Bibliographie

Notes et références

  1. http ://www. cecdebardage. be/EtudeTravailDebardeur. pdf Note et chiffres sur le débardage (Belgique)
  2. Page sur le débardage consultée 2009/08/06.
  3. SNŒCK B. [2000]. Ces chevaux qui «traînent au bois». Forêt Wallonne 46 : 12-23

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