Isoptera

Les termites quelquefois surnommés fourmis blanches sont les seuls représentants de l'ordre des isoptères qui compte à peu près 281 genres et 2600 espèces.



Catégories :

Isoptère - Termite - Insecte xylophage - Bois - Sylviculture - Espèce invasive

Les termites quelquefois surnommés fourmis blanches sont les seuls représentants de l'ordre des isoptères qui compte à peu près 281 genres et 2600 espèces[1]. Ce sont des insectes sociaux, qui vivent au sein de colonies hiérarchisées et organisées en castes. Ils se rencontrent en particulier dans les pays chauds, où certaines espèces construisent de grands nids en terre mâchée, les termitières, caractéristiques des plateaux tropicaux.

Ils existent au moins depuis le Jurassique[2]

Systématique

Classification

Les termites appartiennent au règne animal, à l'embranchement des arthropodes, à la classe des insectes ainsi qu'à l'ordre des isoptères. Ils sont caractérisés par la présence de :

Principales familles

Il existe à peu près 2 600 espèces de termites[1], regroupées en familles dont les principales sont :

Répartition

Les termites sont en particulier nombreux dans les régions tropicales de l'Afrique, de l'Amérique centrale, du sud et de l'Extrême-Orient. On les rencontre aussi dans des zones de climat plus tempérées comme les États-Unis, l'Australie, le Japon, l'Afrique du Sud et l'Europe. Leur aire de répartition couvre du sud du Canada au sud de l'Australie.

En Europe, les termites se rencontrent à l'état naturel dans les forêts de la moitié sud du continent (péninsule ibérique, France, Italie, Balkans). Leur répartition urbaine est énormément plus large : des colonies de termites sont actuellement installées dans de nombreuses villes françaises localisées au nord de la Loire (Tours, Paris, Rouen, Le Mans... ), plusieurs cas étant aussi connus en Allemagne (Hambourg) et en Angleterre.

Biologie

Polymorphisme chez les termites

Morphologie

Les termites se définissent par des pièces buccales broyeuses, par un abdomen relié au thorax.

Cycle de développement

Les termites se définissent par une métamorphose imparfaite (les larves ressemblent à l'adulte). D'un couple de termites naissent des larves qui après plusieurs mues, donnent des ouvriers et des soldats stériles, ou des nymphes qui donneront des adultes sexués (capables de se reproduire).

Nutrition

Munis de pièces buccales broyeuses, les termites se nourrissent en particulier de bois et de fragments de feuilles, ils sont dits xylophages. On peut distinguer trois grands types de modes nutritifs :

Ce sont ces derniers qui édifient de vastes nids en terre mâchée pouvant atteindre plusieurs mètres de haut. [10]

La société des termites est caractérisée par un échange complet de l'aliment entre tous ses membres, nommée trophallaxie, qui veut dire que l'aliment passe par la totalité des appareils digestifs d'une colonie en l'espace de près de 3 jours. Ces échanges permettent entre autres selon les cas : le transfert des endosymbiotes d'une génération à une autre ; de nourrir certaine castes qui ne peuvent pas dégrader la cellulose, et qui ne possèdent auncun symbiotes. [11]

Ethologie

Organisation sociale

Les termites ont une grande cohésion sociale, à l'image des fourmis. Ils font preuve d'une grande intelligence collective.

Les «ouvriers» et les «soldats» sont aptères, les termites sexués sont ailés. Les ailes sont perdues après le vol nuptial. Ils sont lucifuges (fuient la lumière) à l'exception des imagos ailés, et fréquemment aveugles. Les sociétés de termites comportent des individus neutres ou stériles, et des sexués. Les premiers n'ont pas d'ailes, ils sont roussâtres ou blancs, mous, avec la tête rousse, cornée, particulièrement développée chez certains d'entre eux qu'on nomme soldats et dont le rôle est de défendre la colonie, alors que les individus à tête normale sont des ouvriers, chargés des travaux d'aménagement du nid et d'approvisionnement.

Les sexués sont ailés, mais ils perdent les ailes aussitôt après l'essaimage. Le mâle conserve ses dimensions normales, alors que chez la femelle fécondée, l'abdomen rempli d'œufs devient énorme, acquérant cinquante ou soixante fois, parfois des centaines de fois, le volume du reste du corps.

Organisation et fonctionnement de la colonie

La termitière se compose de loges reliées par des galeries. Chez les espèces où cette caste est présente, les ouvriers creusent et nettoient les galeries, recueillent les œufs pondus par les femelles reproductrices (reine (s) et/ou femelles néoténiques). Certains termites soldats sont pourvus de mandibules hypertrophiées qui leur permettent de mordre leur adversaire (termites d'une autre espèce ou colonie, fourmis, ... ), d'autres sont pourvus d'une trompe avec laquelle ils projettent sur l'ennemi une substance visqueuse.

Mode de communication

Mis à part les adultes sexués ailés qui seront un jour amenés à sortir de la colonie pour rechercher un partenaire sexuel, l'ensemble des autres castes sont aveugles. Les termites communiquent par conséquent principalement par voie chimique et utilisent la plupart de signaux (phéromones de contact, de pistes, sexuelles).

Écologie

Mode de propagation

Termites sexués ailés

Les termites souterrains rencontrés en France utilisent essentiellement deux modes de propagation naturelle :

Un troisième mode de propagation s'apparente au bouturage chez les végétaux et correspond à une dissémination par l'homme : transport de terre, de gravats ou de matériaux cellulosiques contaminés (bois de chauffage et de construction, papiers, cartons, etc. ).

Conditions d'installation et de développement

En dehors des lieux habités, les termites installent leurs nids dans les arbres blessés, les souches, entre les racines ou à même le sol, profitant fréquemment de cavités naturelles qu'ils divisent en loges de terre mâchée. Les termitières épigées forment quant à elles un fabuleux dispositif de climatisation capable de garder longtemps, en son for, une température constante quelles que soient les conditions climatiques extérieures.

Les termites s'installent plutôt à proximité d'une source d'humidité, mais ils peuvent néanmoins proliférer sur des bois particulièrement secs.

Réglementation contre les termites

Les termites abondent dans les pays chauds, où ils deviennent un véritable fléau dans les lieux habités, détruisant les constructions en bois. Quelques mois leur suffisent pour ronger intérieurement les charpentes des maisons, qui s'effondrent tout d'un coup sans qu'un seul signe extérieur ait pu faire prévoir le danger. Ils ont détruit des vaisseaux en bois dans les ports de l'Inde, ainsi qu'à la Rochelle même, miné la préfecture et diminué les archives en débris spongieux.

En Europe, les termites sont des insectes ravageurs qui peuvent causer de grands dégâts dans les habitations en creusant leurs galeries dans le bois d'œuvre dont ils se nourrissent. Sont en danger seulement les bois d'œuvre conservant une humidité au-delà de 20 % et d'une température ambiante ou chaude, les bois normalement ventilés ne seront pas sujets à attaques. En outre, ce ne sont que les Reticulitermes qui s'intéressent aux bois d'œuvre dans les bâtiments.

En France, en vertu de la loi n° 99-471 du 8 juin 1999 tendant à protéger les acquéreurs et propriétaires d'immeubles contre les termites et autres insectes xylophages, la présence de termites dans un immeuble doit être déclarée auprès des autorités. Les municipalités ont le pouvoir de procéder aux travaux de désinfestation, le cas échéant aux frais des propriétaires.

D'autre part, l'article 3 de ladite loi impose à tout vendeur de bien immobilier d'apporter à son acquéreur, quand le bien immobilier est localisé en "secteur contaminé ou susceptible de l'être", un état parasitaire de moins de 6 mois. A défaut, le vendeur ne peut pas s'exonérer de sa garantie des vices cachés. Les "secteurs contaminés ou susceptibles de l'être" sont particulièrement habituels. C'est le cas par exemple de toute la commune de Paris.

Anecdotes

Notes et références

  1. (en) S. Kambhampati, P. Eggleton, Termites, evolution, sociality, symbioses, ecology, T. Abe, D. Bignell, M. Higashi, Kluwer Academic Publisher, Dortdrecht, 2000
  2. (en) Advanced Early Jurassic Termite (Insecta : Isoptera) Nests : Evidence From the Clarens Formation in the Tuli Basin, Southern Africa
  3. (en) Clément J. -L., Bagnères A. -G., Uva P., Wilfert L., Quintana A., Reinhard J., Dronnet S. (2001) “Biosystematics of Reticulitermes termites in Europe : morphological, chemical and molecular data. " Insectes sociaux, 48 : 202-215.
  4. (en) Austin J., Szalanski A., Scheffrahn R., Messenger M., Dronnet S., Bagnères A. -G. (2005) “Genetic Evidence for the Synonymy of Two Reticulitermes Species : Reticulitermes flavipes and Reticulitermes santonensis. " Annals of the Entomological Society of America, 98-3 : 395-401.
  5. http ://fr. encarta. msn. com/encyclopedia_761574832_2____17/termite. html#s17
  6. Robert Gaumont Universalis 2007
  7. Robert Gaumont Universalis 2007
  8. http ://fr. encarta. msn. com/encyclopedia_761574832_2____17/termite. html#s17
  9. http ://www. ird. fr/fr/actualites/fiches/2007/fas283. pdf
  10. Robert Gaumont Universalis 2007
  11. Robert Gaumont Universalis 2007

Voir aussi

Liens externes

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"Isoptera"

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