Dendroctonus ponderosae

Dendroctonus ponderosæ, nommé Dendroctone du pin ponderosa par les francophones et «Mountain pine beetle», ou «Black Hills beetle» par les anglophones, est un petit scolyte identifié par Hopkins en 1902.



Catégories :

Coléoptère (nom scientifique) - Scolytidé - Insecte xylophage - Bois - Sylviculture - Ravageur

Tronc de pin colonisé par le scolyte Dendroctonus ponderosæ.
BarkBeetleDamageBC.jpg

Dendroctonus ponderosæ (synonyme : Dendroctonus monticolæ Hopkins), nommé Dendroctone du pin ponderosa par les francophones et «Mountain pine beetle», ou «Black Hills beetle» par les anglophones, est un petit scolyte (coléoptère xylophage de la famille des Scolytinæ) identifié par Hopkins en 1902.

C'est une espèce du nord et centre de l'Amérique dont la larve se nourrit dans et sous l'écorce du pin ponderosa, en association avec un champignon.

Répartition géographique

Ce scolyte a été signalé au Canada (Alberta, Colombie-Britannique, Northwest Territories, Saskatchewan), Mexique, États-Unis (Arizona, Californie, Colorado, Idaho, Montana, Oregon, Dakota du Sud, Utah, Washington, Wyoming).

Habitat

Dendroctonus ponderosæ est une espèce des forêts de pins dont l'habitat est constitué comme son nom l'indique de Pinus ponderosa mais également de Pinus contorta. Il se nourrit légèrement plus rarement sur Pinus albicaulis, Pinus lambertiana, Pinus monticola. On l'a aussi trouvé sur Pinus aristata, Pinus balfouriana, Pinus coulteri, Pinus edulis, Pinus flexilis, Pinus monophylla et d'autres sous espèces de pins d'Amérique.
Il a aussi été signalé - lors d'un épisode de pullulation - sur Picea engelmannii.

Écologie

Cet invertébré se nourrit de phloème ou de la partie interne et inférieure de l'écorce. Comme d'autres scolytidés, D. ponderosæ ne digère la cellulose et la lignine que parce qu'il est associé à un champignon xylophage qu'il transporte avec lui (Ceratocystis montia responsable d'une pourriture rendue visible par un bleuissement du bois).


Les larves du second au quatrième stade et les jeunes adultes hibernent sous l'écorce qui les protège du froid, redevenant actifs lorsque la température atteint 7 à 10°C.
L'adulte émerge alors (de février à juin, selon la température et par conséquent l'exposition du site), volant de jour, seul ou en petits groupes.
Les vols se font au printemps, lors d'épisodes chauds, ou en été, au crépuscule (avec une température de 20 à 45°C) pour rechercher des arbres leur convenant.

Il semble que des insectes "pionniers" colonisent les premiers de nouveaux arbres qui leur conviennent, attirés par des terpènes émis par l'oléorésine. Leurs phéromones attirent ensuite d'autres insectes de la même espèce.

Pullulations

Les pullulations de ce scolyte semblent en forte croissance, ce qui en fait une espèce à surveiller, y compris en Europe et Asie où il pourrait peut-être devenir invasif.
Elles sont favorisées par le stress hydrique des arbres, et par conséquent par les épisodes de sécheresses, et/ou par la perte d'eau des sols, par exemple suite au recul des castors ainsi qu'à la disparition de leurs barrages) et les monocultures de pins (contagion facilitée).

En Amérique du Nord

Dans les années 2000, 13, 5 millions d'hectares dans l'ouest du Canada sont reconnus comme touchés par des pullulations de dendoctrone du pin, qui avance vers les rocheuses et le sud de la Colombie Britannique.

Ces pullulations pourraient être favorisées par la circulation de bois et de véhicules transportant le parasite, mais aussi par les modifications climatiques (les larves meurent moins lors d'hivers peu rigoureux).

Impacts sur le climat ? Certains chercheurs estiment que la situation pourrait empirer car cet insecte pourrait contribuer à une boucle de rétroaction positive augmentant le réchauffement climatique selon une étude publiée au printemps 2008[1], pour deux raisons :

Au rythme des années 2000 à 2008, en 20 ans (de 2000 à 2020), 374 000 km2 de forêts pourraient être détruites et produire par décomposition du bois (ou pire par incendie de forêt) à peu près 270 000 mégatonnes de dioxyde de carbone (acidifiant et gaz à effet de serre), soit tout autant que l'ensemble des émissions du secteur des Transports au Canada durant 5 ans.

Moyens de lutte

La lutte contre les scolytes est complexe en raison du fait qu'ils passent presque toute leur vie abrités sous l'écorce (où on leur connaît peu de prédateurs, outre des bactéries ou acariens qui peuvent attaquer ses œufs[2])  ; ensuite parce qu'en les éliminant (par des insecticides), on permettrait aux arbres stressés de survivre, autrement dit d'évapotranspirer plus longtemps, en continuant par conséquent à épuiser la ressource en eau en temps de sécheresse (risque accru de maladies et de défoliation plus grave, mais également d'incendies aggravés).

Après le stade infestations tuant massivement des arbres, les jeunes arbres poussent le plus souvent abondamment (les graines étant libérées de l'effet inhibiteur induit par la présence d'arbres adultes). Par précaution, les auteurs de cette étude préconisent néanmoins de débarrasser les forêts du bois en décomposition et d'y planter de nouveaux arbres, au risque d'aussi priver la forêt d'une source importante d'humus utile ou indispensable à ses équilibres futurs.

Autres solution... il s'agirait dans l'ensemble des cas de faciliter une gestion sylvicole ;

D'autres solutions sont quelquefois recommandées

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

  1. W. A. Kurz, C. C. Dymond, G. Stinson, G. J. Rampley, E. T. Neilson, A. L. Carroll, T. Ebata & L. Safranyik, Mountain pine beetle and forest carbon feedback to climate change, Nature, 452, 987-990 (2008), doi :10.1038/nature06777, par le Pacific Forestry Center de Victoria et le Ministère des Forêts de Colombie Britannique
  2. (de) Article de la Suisse allemande sur l'importance de la température pour le développement du scolyte, avec allusion aux acariens prédateurs de ses œufs
  3. Integrated risk assessment and new pest management technology in ecosystems affected by forest decline and bark beetle outbreaks. Programme "TATRY" ; IC15-CT98-0151 (Voir photos infrarouges et légendes (en bas de page) (en)

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