Galuchat

Le galuchat est un cuir de poisson cartilagineux utilisée depuis longtemps en ébénisterie, gainerie, et plus récemment en maroquinerie.



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Définitions :

  • Peau de certains squales, qu'on emploie pour couvrir des boîtes, des étuis, des fourreaux d'épée, pour faire des sacs de dames, etc (source : fr.wiktionary)
  • Peau de certaines variétés de requins, squales ou raies, originaires en particulier de la mer Rouge et de l'océan Indien, tannée et préparée... (source : laforet-couteliers)

Le galuchat est un cuir de poisson cartilagineux (de raie ou de requin) utilisée depuis longtemps en ébénisterie, gainerie, et plus récemment en maroquinerie.

A mi-chemin entre le cuir et le minéral, le galuchat est recouvert de perles de silice par conséquent complexe à tanner. Il présente différents aspects : granuleux et brillant, ou bien poncé : dans ce cas il est lisse et laisse apparaître une surface cloisonnée de petites cellules qui sont tout autant de petites rangées de perles scintillantes.

Boîte en galuchat

L'utilisation de peaux de poisson en gainerie est particulièrement ancienne. C'est en Extrême-Orient qu'on trouve les premiers objets gainés de peaux de poissons : dès le VIIIème siècle au Japon : inros (petites boîtes à médecine accrochées à la ceinture), plastrons, fourreaux et poignées de sabres.

En Europe, les premières traces d'utilisation avérées remontent au XVIe siècle. Pierre Belon (1517-1564) affirme qu'on couvrait ainsi les poignées de dagues et des épées[1]. De même, lors d'un voyage aux Pays-Bas entre 1520 et 1521, le graveur allemand Albrecht Dürer (1471-1528) note dans ses comptes l'achat d'objets divers couverts de poissons venant des "Indes". Ces poissons se pêchaient dans la Mer Rouge, l'Océan Indien et la mer de Chine ; c'est pourquoi le galuchat est parfois nommé requin de Chine[2].

À cette date le terme de "galuchat" n'était pas encore apparu. Selon Jean Perfetini[3], il faut chercher à "chien de mer" pour obtenir quelques renseignements relatifs à l'utilisation de la peau de poisson. A en croire la chanson, c'est cette peau de poisson qu'une jeune fille aurait vendue aux ébénistes et artisans parisiens du Faubourg Saint-Antoine, vers la Bastille. Cette jeune fille si douce et si gentille s'appelait Nini mais du fait son métier n'importe qui la surnommait Nini peau de chien.

L'origine du mot "galuchat" remonte, en fait, au XVIIIe siècle. C'est le nom du premier artisan qui, en occident, a su travailler le cuir de roussette et de raie. Jean-Claude Galluchat (avec deux "l") était l'artisan maître gainier du roi Louis XV... ou plutôt de la marquise de Pompadour "qui ne passait pas une semaine sans qu'elle n'achetât un petit objet qui était fréquemment du galuchat". Cet artisan fit tellement référence à son époque en habillant de cette peau de poisson les objets les plus rares (coffres, malles, poignées d'épées, etc. ) que le nom propre devint éponyme de la matière[4], [5].

Le galuchat, longtemps oublié, revint à la mode dans les années 1930 (période art déco avec Paul Iribe et Clément Rousseau, Adolphe Chanaux, André Groult, Jacques-Emile Ruhlmann) [6], sombra à nouveau dans l'oubli puis revint en force depuis 1985 dans l'ameublement[7], mais également dans la maroquinerie et surtout pour le bracelet-montre[8].

Actuellement, le galuchat le plus connu est celui de Thaïlande. De jeunes créateurs locaux l'utilisent en maroquinerie. [9]

Il existe 2 types de galuchat : Le galuchat à petits grains et le galuchat à gros grains.

  • Le galuchat à petits grains peut provenir de la roussette, du chien de mer ou du requin du Grœnland. Il existe 2 variétés de roussette : la petite roussette (Scyliorhinus canicula) quelquefois nommée peau de chagrin parce qu'elle se rétrécit énormément au sêchage et la grande roussette (Scyliorhinus stellaris. A noter que les anglais utilisent pour la petite roussette le mot français "chagrin" : "shagreen".
  • Le galuchat à gros grains provient de la raie pastenague à la queue spécifiquement longue. Elle est assez commune dans les mers européennes.

  1. BELON- Des poissons (Tome 1) La nature et diversités des poissons. Paris, Ch. Etienne, imprimeur ordinaire du roy, 1550.
  2. Grand Larousse Encyclopédique, 1960, Tome 5.
  3. Le Galuchat, Jean Perfettini, Editions H. Vial, 70 pages, mars 2005, iconographie.
  4. Le Galuchat, Jean Perfettini, Editions H. Vial, 70 pages, mars 2005, iconographie.
  5. Yann Perrin in Atelier du Bracelet Parisien
  6. Le Galuchat, Jean Perfettini, Editions H. Vial, 70 pages, mars 2005, iconographie.
  7. Jérome Cordier, AISTHESIS
  8. Les principaux artisans qui utilisent le galuchat pour les bracelets de montres de grandes marques, neuves ou "vintage" sont (liste non exhaustive)  : Gérard Bouveret, Camille Fournet, Jean-Claude et Yann Perrin in Atelier du Bracelet Parisien, Jean Rousseau...
  9. le blog du galuchat http ://blog. galuchat. eu

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