Forêt urbaine

La notion de forêt urbaine est un concept récent qui se différentie de la notion de parc urbain, né à la fin du XXe siècle, essentiellement au Canada...



Catégories :

Urbanisme - Sylviculture

La notion de forêt urbaine est un concept récent qui se différentie de la notion de parc urbain, né à la fin du XXe siècle, essentiellement au Canada et dans les villes abritant de vastes parcs boisés telles que Bruxelles, Oslo, Londres, Berlin, Stuttgart, Stockholm, Zurich...

Définition

Les forêts urbaines sont d'une grande variété, pouvant être catégorisées entre trois grands types :

  1. vestiges préservés de la forêt naturelle. Ces boisements ont fréquemment été réaménagés, comme par exemple le bois de la Cambre (Ter Kamerenbos, en neerlandais) au cœur de la ville de Bruxelles,
  2. boisement ancien présents avant l'accroissement urbain (et ensuite ouvert au public ou non), quelquefois en partie pour des raisons de stratégie militaire (Bois de Boulogne, autour de la citadelle de Vauban à Lille)
  3. boisements (re) plantés ou artificiellement créés (sur des friches par exemple, ou créé comme jardin urbain, ou comme mesure compensatoire, comme lieu d'aménités ou pour protéger la ressource en eau (protection de captage ou de zone d'alimentation de la nappe phréatique.
  4. forêts périurbaines : par exemple la forêt de Soignes qui forme à peu près 50 % de la surface de la région Bruxelles-Capitale en Belgique, qui est une relique de 4383 hectares de la forêt ancienne.

Valeur

La forêt urbaine est aussi un lieu de premier contact avec la nature pour bien des enfants

Les habitants, les aménageurs, urbanistes et élus locaux leur accordent une valeur environnementale (eau, air, sol), sociale et quelquefois économique (la productivité n'est pas ce qu'on y recherche, mais la présence d'une forêt urbaine fait nettement grimper la valeur foncière des zones voisines).

Difficultés

La santé des arbres urbains est affectée par la pollution de l'air, de l'eau et des sols, et par les activités humaines et la pression de fréquentation (surfréquentation localement). Exposés à un micro-climat déshydratant ainsi qu'à des sols anormalement denses et anoxiques, les arbres urbains sont plus fréquemment victimes de certains parasites et de certaines maladies. la pollution lumineuse peut affecter la périphérie et quelquefois l'intérieur des boisements urbains, et plus toujours les arbres d'alignements en pleine ville.
Leur conservation nécessite de perfectionner les pratiques de planification, de conception, de mise en œuvre et d'entretien. De nombreuses grandes villes ont un service consacré aux arbres, au sein du service espaces verts. Les chantiers et terrassements plus habituels en ville affectent les dispositifs racinaires, et il est habituel que l'écorce des arbres soient abimés par des véhicules.
Les villes sont fréquemment des zones qui ont été drainées, et leur imperméailisation a perturbé le cycle local de l'eau augmentant les effets des aléas climatiques.
Dans les zone à risque d'incendie (risque qui semble devoir croître avec le dérèglement climatique et la consommation agricole d'eau dans plusieurs régions du monde), la forêt urbaine ou périurbaine nécessite des précautions et des modes de gestion adaptés [1].

Tandis qu'au XIXe siècle, les parcs urbains étaient en particulier plantés d'espèces exotiques, pour leur intérêt paysager, avec une gestion particulièrement artificielle des espaces fleuris, de gazons et de l'eau, depuis peu, on tend à appliquer à ces forêts les principes de l'écologie du paysage et de la gestion différentiée, en cherchant de plus en plus à les intégrer dans une trame verte (ou réseau écologique).

Une autre difficulté est la difficulté à trouver du foncier disponible et peu fragmenté tandis que la démographie urbaine est presque partout exponentiellement croissante depuis plus d'un siècle. La ville et la communauté urbaine de Nantes, qui velent planter ou laisser pousser, dans le cadre de la trame verte locale (coulées vertes et corridors écologiques[2]) 1500 hectares de «forêt urbaine» en 8 à 10 ans ont pour cela créé un nouveau métier : «prospecteur foncier» pour la forêt urbaine[3].

Dimension économique

L'objectif premier de ces forêts n'est pas la production de bois, mais on peut leur attribuer une valeur aménitaire élevée, comme l'indique le prix du foncier autour de ces boisements. De plus, certaines forêts, comme la forêt de Zurich, sont gérées de façon à ce qu'en cas d'obligation (crise pétrolière ou gazière, guerre.. ), elles puissent néanmoins être exploitées pour leur bois.

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. Thierry Moigneu ; Gérer les forêts périurbaines ; Ed :ONF ; 2005 ; 414 pages ISBN :2-84207-297-9 (http ://www. onf. fr/idf-n-o/sommaire/mediatheque/@@display_media. html?oid=IN0000000405&datatype :int=3&conf_id :int=1857665054 voir)
  2. Informationde Nantes-Métropole (consulté le 13 oct 2008)
  3. Communiqué de Nantes Métropole sur la forêt urbaine (consulté le 13 oct 2008)

Recherche sur Google Images :



"Forêt urbaine"

L'image ci-contre est extraite du site quadraetcie.fr

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (450 x 300 - 41 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/For%C3%AAt_urbaine.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 04/12/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu